Eurydice
Tu voudrais me garder pour toujours
rien que pour toi
Mais tu est ivre, ivre
d’amour et tu ne vois pas
Que bientôt la source de
notre joie se tarira
Et l’ennui nous rattrapera
dans un quotidien misérable
Sans rire ni joie,
coincés dans un taudis minable
Le cœur rongé
par la jalousie et l’envie
Agglutinés à
la télévision nous deviendrons bouffis
Et tu me haïra bien avant la fin du monde.
Alors je
préfère partir avant que ce bonheur ne devienne
ta tombe.
Quand le réveil aura
sonné je t'aurais quitté à jamais,
Avant que les pleurs
n’emplissent la rivière de diamants
Qui coule à travers ton
cœur, jeune danseuse au charme de serpent
Je serais parti avant que se fane la
fleur et que tombent ses
pétales blancs.
Ne m’attend pas, ne
m’appelle pas
Je pars et je ne me retournerais pas.
Inexorablement, le printemps glisse
Entre nos doigts, comme du sable, Eurydice.