Ballade nocturne boulevard Ney

 

Les lumières des immeubles s'éteignent une à une

Tandis que les étoiles s'allument.

Les gens qui passent sont comme des miroirs,

Ils se reflètent leur image dans l'air du soir.

Quelques voix sans paroles portées par le vent

Viennent se dissoudre dans les tympans,

Un rire s'envole comme une traînée de poudre,

Un bruit de vitre éclate en confettis,

Les pensées sauvages traversent les esprits.

Sur le trottoir balayé par le vent,

Emerge un désir profond et mystérieux,

La lune d'été caresse des silhouettes féminines,

Et la nuit bleue marine inonde la ville,

Dans ses baisers silencieux.

 

Voyageur Pourpre 2001

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